Modèles socio-économiquesTemps partiel subi

Lutter contre le temps partiel subi

Entre 2014 et 2016, le Fonjep a soutenu à titre expérimental 83 associations dans le cadre d’un appel à projets pour lutter contre le temps partiel subi (TPS). Une aide forfaitaire de 3000 euros par an a été versée pendant 2 années consécutives aux associations retenues qui souhaitaient augmenter le temps de travail de leurs salariés à temps partiel. Une évaluation a montré que cette expérimentation a eu un effet levier sur l’emploi et des effets positifs sur la situation des salariés, mais aussi sur les associations elles-mêmes.
80 % des employeurs interrogés disent avoir pérennisé le volume horaire du salarié après la fin de l’expérimentation de deux ans. Un an plus tard, ce résultat se vérifie puisque à 85% les postes pourvus ont maintenu ou augmenté le temps de travail qu’ils avaient pendant l’expérimentation.

Cela constitue une piste de réflexion innovante susceptible d’enrichir les politiques en faveur de l’emploi associatif. En effet, aider les associations à augmenter le temps de travail de salariés à temps partiel « subi » permet développer l’emploi et la formation, réduit la précarité personnelle et professionnelle des salariés et dynamise les projets associatifs.

Temps partiel subi : de quoi parle-t-on ?

Tous secteurs confondus, 19 % des salariés sont employés à temps partiel. Dans le milieu associatif, cette proportion monte à 50 % et dans le secteur spécifique de l’animation elle atteint plus de 65 %. Or pour un tiers des salariés concernés en France, le temps partiel est subi faute d’avoir trouvé un emploi à temps plein. C’est le cas principalement pour les jeunes, pour les salariés faiblement diplômés et pour des emplois peu qualifiés.

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