Publication d'un nouvel inventaire

Publication d'un nouvel inventaire

Publication d'un nouvel inventaire

Les Archives nationales ont procédé à la mise en ligne de l’instrument de recherche du fonds de l'Association des anciens élèves de l'Ecole des Roches (AERN), collecté en 2014 dans le cadre du Pajep.

C'est en 2013 que Nathalie Duval, historienne et professeure à l'Université Paris-Sorbonne, auteur d'une thèse de doctorat sur l'histoire et la sociologie de l'École des Roches (2006), a contacté le Pajep afin que les archives de l'AERN, stockées dans la cave du domicile de l'ancien président de l'association, soient déposées et sauvegardées. Le fonds a fait l'objet d'une expertise en septembre 2013, puis d'un récolement succinct en janvier-février 2014 avant d'être transféré aux Archives nationales - site de Pierrefitte-sur-Seine, en août de la même année. En 2019, un classement définitif a été réalisé.

Les archives produites par l'association ne constituent qu'une partie du fonds. Deux autres sous-fonds viennent le compléter : un ensemble d'archives produit par l'Ecole des Roches elle-même ainsi que les archives produites par Nathalie Duval dans le cadre de ses recherches. Le classement a donc été réalisé selon une logique de provenance, en respectant les modes d'organisation de chacun de ces trois producteurs.

L’École des Roches est un établissement privé d'enseignement primaire et secondaire non confessionnel fondé en 1899 par le sociologue Edmond Demolins (1852-1907), fondateur et directeur de la revue La science sociale, disciple du penseur Frédéric Le Play (1806-1882). Implanté en zone rurale, à Verneuil-sur-Avre dans l’Eure (Normandie), l’école se dote dés l'origine d'un internat. Inspirée des new school britanniques, qui promeuvent la prise d’initiatives et le sens des responsabilités, elle assure parallèlement une formation classique, propre au système français, préparant aux humanités et au baccalauréat. Ayant pour devise « Bien armés pour la vie », elle vise à proposer une éducation « nouvelle » centrée sur l’enfant en vue de le rendre responsable. Pour cela, l'élève s'adonne à des activités littéraires, scientifiques, sportives, manuelles et artistiques. Membre de la Ligue internationale pour l'éducation nouvelle (LIEN) et du Groupe français d'éducation nouvelle (GFEN), les Roches se définissent comme un laboratoire pédagogique et mettent en œuvre des méthodes résolument innovantes quoi qu’uniquement réservé aux garçons. C'est ainsi qu'en mars 1911, une troupe des Éclaireurs de France, dite « troupe des Roches » ou « Roches ensoleillées », est mise sur pied. Cette troupe est la première unité scoute créée en France dans le cadre d'un établissement scolaire. Par la suite, les liens avec les Éclaireurs de France restent forts : Georges Bertier, président des Éclaireurs de France de 1921 à 1936, préside aussi l'école de 1903 à 1944 et de nombreux enseignants et élèves de l'école deviendront des cadres de cette association comme Henri Marty, commissaire international des Éclaireurs de France de 1922 à 1939. Par ailleurs, l'école emprunte au scoutisme certaines dispositifs comme le système du « capitanat » où des élèves plus âgés, les « capitaines », assurent le fonctionnement de divers services afin d'alléger la tâche des professeurs.

L'association des anciens élèves de l’École des Roches et du Collège de Normandie procède de la fusion en 1952 de l'Association des anciens élèves de l’École des Roches, fondée en 1910, et de l'Association des anciens élèves du Collège de Normandie. Elle est souvent surnommée « Roches-Normandie » (RN). L'association vise principalement à entretenir la mémoire de l’école, la transmettre aux nouvelles générations – en recueillant et en faisant connaître toutes sortes de documents et de témoignages sur le passé – et à soutenir les jeunes élèves dans leur insertion sociale et professionnelle au terme de leur scolarité. La vie de cette association a toujours été étroitement liée à celle de l’École des Roches.

La communicabilité des documents déposés est régie par les délais prévus par le Code du patrimoine pour les archives publiques : ainsi, un certain nombre de documents ne sont communicables qu'au bout d'un délai de 50 ans pour présence d'information relevant de la vie privée.

Pour en savoir plus